Depuis plusieurs années déjà, bon nombre de métropoles françaises ont rejoint les rangs des ZFE. Au sein de ces zones délimitées par arrêté préfectoral, il est interdit de circuler en voiture sans afficher sur son pare-brise un macaron spécifique. Si certains citoyens observent encore de loin les enjeux de ce dispositif écologique, l’arrivée prochaine de 2025 pourrait bel et bien les confronter à de nouvelles règles. Et vous, êtes-vous bientôt concerné par la vignette Crit’Air ?
Qu’est-ce qu’une ZFE ?
Les ZFE, ou zones de faibles émissions, sont des périmètres délimités par décision préfectorale au sein des grandes villes françaises. Au sein de ces agglomérations, les automobilistes sont soumis à la règle de la vignette Crit’Air. Cette vignette, c’est un laissez-passer qui indique à quelle catégorie polluante appartient leur véhicule. Lorsqu’un pic de pollution survient, les autorités se réservent ainsi le droit d’interdire à certaines voitures de circuler dans les zones mentionnées.
Ce dispositif mis en place dans le cadre de la loi Climat a pour but de préserver la santé des habitants des grandes villes, de réduire le taux de pollution des métropoles, mais également d’inciter les citoyens à opter pour des modes de transport plus respectueux de l’environnement. En contrepartie d’une interdiction de circuler, ces derniers peuvent en effet profiter d’offres sur les transports en commun ou de primes et de crédit d’impôt sur l’achat de véhicules électriques.
Dans quelles villes dois-je circuler avec la vignette Crit’Air ?
La vignette Crit’Air règne d’ores et déjà dans plus de 10 métropoles françaises. Dans le Grand-Paris, Lyon, à Nice, Montpellier, Rouen, Reims, Saint-Étienne, à Aix-Marseille, Toulouse, Strasbourg et Grenoble, les automobilistes arborent tous sur leurs pare-brise, cet autocollant coloré qui leur permet d’être en règle lorsqu’ils circulent sur les routes concernées.
Il faut dire qu’en cas de non-respect de cette obligation, ces derniers encourent des sanctions coûteuses. Si jusqu’alors seuls les contrôles routiniers pouvaient permettre aux autorités policières de déceler des fraudeurs, de nouveaux radars arrivent bientôt pour s’assurer que chacun joue le jeu.
Qui sont les Français qui seront concernés par ce dispositif en 2025 ?
Au vu des excellents résultats rapportés par les villes concernées par la vignette Crit’Air, notamment concernant la réduction du taux de pollution au sein des métropoles, de nouvelles zones seront très vite confrontées aux règles du dispositif. En effet, dès 2025, ce ne sont pas moins de 32 nouvelles agglomérations qui rejoindront le cercle des villes vertes. Passé 150 000 habitants, les territoires français se doivent d’avoir imposé cette loi au sein d’un périmètre clé.
Ainsi, Perpignan, Caen, Lille, Toulon, Avignon, Dunkerque, Le Havre, Orléans, Metz, Valenciennes, Amiens, Brest, Béthune, Douais-Lens, Le Mans, Bordeaux, Bayonne, Annemasse, Clermont-Ferrand, Tours, Angers, Nancy, Mulhouse, Chambéry, Dijon, Annecy, Pau, Nîmes, Saint-Nazaire et Toulon devront, elles aussi mettre en place une zone dédiée aux automobilistes qui possèdent des véhicules respectueux de l’environnement.
Pour traverser une ZFE, dois-je détenir une vignette Crit’Air ?
Si la vignette Crit’Air est obligatoire pour circuler au sein des zones de faibles émissions, sa présence sur le pare-brise des automobilistes qui ne sont pas directement concernés par la mesure reste facultative. En revanche, en l’absence du macaron obligatoire, un conducteur qui traverse même de manière ponctuelle une telle zone risque la contravention. Pour éviter des sanctions, mieux vaut donc s’équiper et éviter ainsi les mauvaises surprises.
Notez toutefois qu’à Toulouse et Lyon, un dispositif spécial « petits rouleurs » a été mis en place. Après une simple inscription, les voitures qui ne sont normalement pas autorisées à circuler lors de pics de pollution peuvent effectuer une cinquantaine de passages par année sans être sanctionnées.
Quelles sont les sanctions si les règles de la ZFE ne sont pas respectées ?
En cas de non-respect des règles au sein de zones de faibles émissions, les automobilistes risquent jusqu’à 135 € d’amende. Toutefois, rares sont les fraudeurs à être sanctionnés, car les villes manquent cruellement d’effectifs déployés à cet effet. Pour s’assurer que chacun joue le jeu, le gouvernement envisage d’ici les années à venir de disposer au sein des ZFE des radars habilités à déceler les vignettes Cirt’Air ainsi que les véhicules interdits à la circulation.
Des dérogations seront-elles disponibles en 2025 au sein des ZFE ?
Si l’arrivée de 32 nouvelles villes dans les rangs des ZFE enchante les défenseurs de l’environnement, certains automobilistes ne voient pas du même œil cette annonce. En effet, sur la question les avis divergent et certaines communes sont même loin de se réjouir à l’idée des efforts qu’elles devront réaliser pour contraindre chacun de jouer le jeu. Pour éviter la mise en place imminente de zones de faibles émissions, certains territoires pourront profiter de dérogations.
Pour s’abstenir de contraindre la population de changer de voiture, les villes devront toutefois pouvoir justifier avoir émis moins de 10 microgrammes par m3 de dioxyde d’azote durant au moins 3 ans sur les 5 dernières années. Si le pari est réussi, un délai pourra leur être accordé.