Pour compenser l’envolée des prix de l’énergie et du carburant, certaines régions ont décidé d’augmenter le prix du cheval fiscal. Cette unité de mesure, utilisée pour fixer le tarif de la carte grise des usagers de la route, pourrait voir son coût être revu à la hausse. Découvrez qui sont les automobilistes concernés.
Pourquoi est-ce que le prix de la carte grise pourrait augmenter ?
En pleine période d’inflation, les régions peinent à maîtriser leurs budgets. En cause, la hausse des coûts de l’énergie, du carburant et de toute matière première nécessaire pour faire vivre les villes et les communes.
L’exonération de frais d’immatriculation des véhicules hybrides en cause
Ajoutée à ces augmentations, une baisse des recettes générées par les commandes de certificats d’immatriculation vient tendre les ressources de certains départements. En effet, de plus en plus d’automobilistes optent pour l’achat de véhicules hybrides ou électriques. Ceux-ci sont exonérés de frais d’immatriculation.
Un manque à gagner comblé par une hausse des coûts des cartes grises
Forcées de combler ce manque à gagner, les régions les plus touchées par la crise envisagent de répercuter ces pertes sur le prix de la carte grise. Jugée indolore pour le budget des ménages, cette nouvelle mesure prévoit d’augmenter dans certains départements le prix du cheval fiscal. Si celle-ci est adoptée, près de 24 millions d’euros pourraient être récupérés par les caisses des régions concernées.
Dans quels départements le cheval fiscal risque-t-il d’être plus cher ?
Pour l’heure, la région Grand Est, les Pays de la Loire, la Martinique et la Nouvelle-Aquitaine envisagent la solution de l’augmentation du prix de la carte grise pour lutter contre l’inflation. Si les habitants de ces départements ne se réjouissent pas de cette nouvelle, les élus régionaux promettent une hausse « modérée », abordée uniquement pour résorber les trous financiers causés par la crise actuelle.
À combien va s’élever l’augmentation du prix de la carte grise ?
Les régions ont évoqué des chiffres différents lors de la présentation de l’éventualité d’augmenter le prix des cartes grises :
- dans les Pays de la Loire, immatriculer une citadine pourrait bientôt coûter 15 € plus cher. Pour un SUV, 30 € supplémentaires seront facturés ;
- dans le Grand Est, on parle d’une hausse de 6 €, moins lourde pour le portefeuille des Français, mais qui pourrait rapporter gros aux collectivités ;
- en Martinique, chaque cheval fiscal risque de subir une augmentation supérieure à 21 € ;
- enfin, en Nouvelle-Aquitaine, une hausse d’environ 10 % est prévue pour les usagers de la route qui entament des démarches pour obtenir leur carte grise.
Quand est-ce que l’augmentation du prix de la carte grise sera effective ?
Si les conseils régionaux ne s’opposent pas à l’arrivée de cette nouvelle mesure, celle-ci devrait être effective dès janvier 2023. L’an prochain, les usagers de la route domiciliés dans ces régions devront y réfléchir à deux fois avant de changer de véhicule. Rappelons que l’immatriculation d’une voiture représente un budget conséquent, notamment lors de l’achat de véhicules puissants qui comportent bon nombre de chevaux fiscaux.
Quelles autres mesures impacteront les automobilistes en 2023 ?
Janvier 2023 met également un terme à la mesure sociale et écologique qui exonérait jusqu’alors de frais d’immatriculation les propriétaires de véhicules électriques et hybrides. D’ici quelques mois, opter pour l’achat d’une voiture non polluante ne présentera plus l’avantage de la gratuité de la carte grise, et ce, cette fois-ci, sur l’intégralité du territoire.
Aussi, le bonus écologique subira dès l’an prochain une baisse de 1 000 €. Prévue depuis juillet, la réduction de l’aide à l’achat de véhicules responsable restera tout de même disponible pour les acheteurs de voitures électriques d’occasion qui n’émettent aucune pollution.
