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L’interdiction des véhicules Crit’Air 3 reportée en Île-de-France

Initialement prévue pour 2022, l’interdiction de circuler pour les véhicules Crit’Air 3 en Île-de-France pourrait bien encore être reportée. La forte inflation qui touche le pays ainsi que des évènements prévus en 2024 mettent à mal les projets écologiques de la région pourtant avant-gardiste dans sa lutte contre la pollution. Découvrez quand est-ce que vous pourrez finalement troquer votre voiture classée Crit’Air 3 contre un modèle plus respectueux de l’environnement.

Qui sont les Français concernés par les véhicules Crit’Air 3 ?

En Île-de-France, plus de 380 000 véhicules ornés d’une vignette Crit’Air 3 circulent chaque jour sur les routes. Dans cette région où sont majoritairement concentrées des familles aux revenus modestes, près d’un véhicule sur deux aurait dû dès juillet prochain être changé. Pourtant, un report de l’interdiction à la circulation des voitures classées Crit’Air 3 est envisagé par les autorités de la région.

Car la vignette Crit’Air 3, reconnaissable grâce à son coloris orange, permet encore à de nombreux citoyens de se rendre sur leur lieu de travail chaque jour. Elle concerne tous les véhicules essence et diesel mis en circulation entre 1997 et 2005 qui répondent aux normes Euro 2 et 3 ainsi que les diesels nés entre 2006 et 2010 qui respectent les normes euro 4. En clair, il s’agit de véhicules particulièrement polluants.

Or, à La Courneuve, Saint-Denis, Noisy-Le-Sec ou même à Aubervilliers, l’inflation a déjà bien entamé le budget des Français. C’est d’ailleurs en partie pour protéger le pouvoir d’achat des classes populaires et moyennes qu’un report de l’interdiction de circulation pour ce type de véhicules a été évoqué.

Quelles mesures ont été prises en Île-de-France pour limiter la pollution ?

Pourtant, en matière d’écologie, la région Île-de-France est loin d’être à la traîne. Qualifiée d’avant-gardiste, notamment car elle a intégré le concept de ZFE dès l’année 2018, la métropole a déjà soumis ses automobilistes à bon nombre de restrictions dans le but de lutter contre la pollution au sein de zones particulièrement exposées aux émissions nocives causées par les véhicules les moins récents.

Mise en place d’une ZFE

En établissant un secteur dans lequel il est interdit aux véhicules les plus polluants de circuler de 8h00 à 20h00, la région Île-de-France a pris les devants et contribué à limiter son taux de pollution, notamment dans les zones où la circulation est la plus dense. Dès le lancement de la zone de faibles émissions, la métropole du Grand Paris a rappelé les dangers de la pollution sur la santé des habitants et a déployé de multiples aides sociales destinées à aider les ménages à financer l’achat d’un véhicule plus respectueux de l’air ambiant.

Vignette Crit’Air obligatoire

Pour pouvoir contrôler plus efficacement les automobilistes, la région a également très vite instauré l’obligation de présenter sur son pare-brise une vignette Crit’Air adaptée au véhicule. Ainsi, les agents déployés dans les zones où des restrictions existent parviennent plus aisément à intercepter les fraudeurs qui continuent à circuler à bords de voitures et d’utilitaires polluants.

Interdiction de circuler pour les véhicules les plus polluants

Car toute l’année, de 8h00 à 20h00, les voitures, motos et autres utilitaires qui ne respectent pas les normes en vigueur concernant l’environnement sont définitivement interdits de circulation dans les zones de faibles émissions. Actuellement, ce sont les propriétaires de véhicules classés Crit’Air 4 et 5 qui sont non seulement bannis des axes routiers d’Île-de-France, mais également de ceux de toutes les grandes métropoles françaises.

Quelle est la règle concernant les véhicules Crit’Air 3 en Île-de-France ?

Concernant les véhicules classés Crit’Air 3, le report de leur interdiction en Île-de-France n’a pas encore été décidé. Car malgré le fait que les voitures concernées soient nocives pour l’environnement et la santé des habitants, certains facteurs doivent être pris en considération.

Initialement prévue dès 2022 puis repoussée à juillet 2023, l’interdiction n’interviendra finalement peut-être pas cet été. Suite à l’envolée des prix de l’énergie, du carburant et des matières premières nécessaires au quotidien des Français, la région Île-de-France envisage encore de chambouler son calendrier. Les foyers les plus modestes et les plus impactés par la crise représentent effectivement la majeure partie des propriétaires de véhicules Crit’Air 3. Les forcer à changer de véhicule à l’heure où ils peinent à s’acquitter de leurs factures serait contre-productif d’un point de vue social.

Aussi, les Jeux-Olympiques qui doivent cette année se dérouler à Paris arrivent à grands pas. L’arrivée massive de touristes qui participeront à cet évènement international laisse présager bon nombre d’ajustements et l’obligation de contrôler et verbaliser les automobilistes n’ayant pas procédé à l’échange de leur véhicule pourrait compromettre la sécurité des J.O.

À quand est finalement reportée l’interdiction des véhicules Crit’Air 3 en Île-de-France ?

Dès cet été, des négociations auront lieu pour décider de si la date de juillet 2023 pour interdire la circulation aux véhicules Crit’Air 3 est conservée ou s’il est plus judicieux de patienter jusqu’à la fin des Jeux olympiques, soit fin 2024. Si la deuxième option est privilégiée, les Franciliens pourraient bien profiter d’un sursis jusqu’en 2025 avant d’être amenés à devoir changer de véhicule.

Quelles sont les aides pour troquer un véhicule Crit’Air 3 contre une voiture moins polluante ?

Active sur le plan social, la région Île-de-France n’a jamais exigé de ses usagers de la route qu’ils nuisent à leur pouvoir d’achat pour respecter les règles de sa ZFE. En effet, ce ne sont pas moins de 18 millions d’euros qui ont été investis par la métropole pour aider les ménages les plus précaires à troquer leurs véhicules polluants contre des voitures plus respectueuses de l’environnement. Les aides locales de la région s’unissent à la prime à la casse et au bonus écologique pour que l’air ambiant cesse d’être nocif pour la santé des habitants.

Professionnel agréé Ministère de l'Intérieur

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